Blogueurs et marques, mode d’emploi
Qui dit blog dit souvent monétisation et, quelques fois, influence. Aussi, les blogueurs sont une proie de choix pour les marques qui profitent de leur notoriété pour se faire de la publicité.
Articles sponsorisés, affichages publicitaires, on n’en fait jamais trop pour attirer de nouveaux clients et prospects.
Mais la relation avec l’éditeur du blog dans cette course à la visibilité et au business ?
Les publications sponsorisées d’un blogueur
Cette étude réalisée sous format infographie par Outils Du Web nous propose un joli panorama.
A travers la dissection des affinités marques/éditeurs, voilà le bilan réalisé auprès de 150 blogueurs.
- 51% des blogueurs influents ont entre 25 et 34 ans ;
- 95% ont leur blog depuis plus d’un an ;
- Parité oblige, on retrouve 53% de femmes et 47% d’hommes ;
- Le démarchage du blogueur est réalisée à 52% par des agences spécialisées en relation Presse, dans 24% des cas par des agences digitales et aussi 24% par les marques directement ;
- 50% des responsables de blogs influents sont sollicités 1 à 5 fois par semaine ;
- 60% de ces rédacteurs avouent que la sollicitation est à l’origine d’un article sur 10, 37% 2 à 4 billets.
Des blogueurs pas contents de la forme
Malgré tous les intérêts financiers et autre d’une campagne sponsorisée, 1 blogueur sur 3 se dit déçu de la prise de contact.
- 74% trouvent le ciblage mauvais ;
- 70% aimeraient un peu de personnalisation dans le messages ;
- 37% se plaignent du manque de clarté ;
- 23% apprécieraient une approche moins intrusive ;
- 15% voudraient plus de courtoisie.
Comment apprivoiser un blogueur
Je l’ai déjà dit à de multiples reprises mais rien ne sert de vouloir se servir de quelqu’un, il faut d’abord l’apprivoiser. Je renvoie chaque marque à un célèbre livre parlant d’un renard, d’une fleur et d’un petit Prince.
Dans l’ordre, il faudrait selon moi au moins deux ingrédients pour faire prendre la sauce.
Du ciblage
Pas la peine de me démarcher pour parler voiture ou cuisine, ma thématique même diversifiée n’a aucun rapport avec ces sujets.
Le principe est facile à comprendre : plus tu perdras de temps à chercher un partenaire en rapport avec le produit ou la marque et mieux tu auras la possibilité d’être visible auprès des connaisseurs.
Rien à faire de voir un article sponsorisé parlant d’un truc dont la communauté se fiche, c’est du temps perdu pour tout le monde !
Du capital humain
Les mecs, ils te démarchent à la tronçonneuse avec un ton pompeux l’air de dire que si tu ne publies pas leur petite news, tu es le dernier des crétins.
Sauf qu’ici, tu ne démarches pas une agence de presse ou un journaliste mais quelqu’un qui, à l’origine, a lancé un blog par passion.
Qui dit passion dit dévouement. Qui dit dévouement dit affect. Qui dit affect dit envie de reconnaissance et, surtout, d’empathie.
On commence TOUJOURS pas un contact général : salut, je suis, je vends, je suis tombé (aïe) sur ton site, c’est sympa bla bla. Cela nécessite du travail et, surtout, tout sauf un mail général envoyé à de multiples destinataires et pas personnalisé pour un sou. Ce n’est pas la foire à la saucisse, tu ne vends pas ton produit, tu cherches à t’attirer les bonnes grâces d’un futur ambassadeur et à le convertir alors mets la forme !
Qu’on se le dise, le blogueur ne te doit rien et, si tu viens le chercher, c’est que tu as besoin de lui. Pas la peine de parler business florissant et tout, tu as besoin de lui pour quelque chose. Je ne dis pas qu’il faut lui faire de la lèche mais enlever ses gros sabots et éviter de se la raconter, c’est carrément appréciable !
Si tu as un retour du blogueur, qui prend la peine de te répondre personnellement, c’est bon signe. Là, tu peux commencer le ciblage : j’ai un produit machin, je me dis que, cela peut possiblement t’intéresser. Et on enchaine sur un concours, test, article sponsorisé…
Avant de te dire que tout est vendu, il va falloir remercier ton petit blogueur qui te fait de la publicité. Prix, avantage virtuel (lien sur ton site, mention du partenariat) ou avantage en nature (produit récupéré par le blogueur, invitation), tout travail mérite salaire surtout quand c’est le rédacteur qui écrit le contenu !
Le blogueur est comme une femme farouche, il faut savoir lui parler, l’intéresser et aussi l’écouter pour s’en faire un allié de poids !
Donc on résume le capital humain : du contact personnalisé, du temps pour créer un réel lien et, si possible, un peu de fun dans le discours pour faciliter les choses.
Un soupçon
Tu rajoutes donc à cette prise de contact personnalisée et ciblée de la courtoisie, du temps et tu laisses les choses se faire.
Si tous ces ingrédients sont réunis, je doute que le blogueur te laisse tomber.
Voilà l’étude intégrale pour plus d’informations sur la séduction du blogueur dit influent.
Et toi, tu en penses quoi ?